jeudi 21 juillet 2011

La main tendue de Royal


La main tendue de Ségolène Royal, "jusqu’aux gaullistes", fait beaucoup causer

France Info - 15:09


A Ségolène Royal, qui prône un rassemblement de l’extrême-gauche aux gaullistes, le député villepiniste Jean-Pierre Grand répond "Pourquoi pas ?". Il est pour l’instant le seul... A l’UMP, le ministre Xavier Bertrand, lui, parle d’un aspirateur à glaner des voix.
Et dans le camp PS, on se montre prudent. "Il faut qu’elle s’arrête là parce qu’on peut aller plus loin encore", ironise le strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis.

On ne l’avait pas encore vraiment entendue dans la campagne socialiste : Ségolène Royal a fait hier un retour très remarqué. Pour exister ? En tout cas, sa proposition de rassembler de l’extrême-gauche jusqu’aux gaullistes ne laisse pas vraiment indifférent. Et pas forcément en bien.
Seul le courant villepiniste, qui revendique un héritage gaulliste, s’est montré plutôt séduit. Pourquoi pas ? dit en substance le député de l’Hérault Jean-Pierre Grand.

La main tendue de Ségolène Royal "jusqu’aux gaullistes" ? Pourquoi pas ? estime le député villepiniste Jean-Pierre Grand.  (0'51")
 

La droite, la vraie, celle qui s’est rangée d’un bloc derrière Sarkozy - qui n’est pas encore formellement candidat à sa réélection - préfère ironiser sur cette main tendue. Xavier Bertrand, ministre de la Santé, estime que Ségolène Royal met “son aspirateur en marche pour glaner des voix.”

On aura tout entendu, s’emporte Xavier Bertrand.  (0'47")
 

Et Xavier Bertrand d’affirmer que cette primaire socialiste “n’est pas un renouvellement de la vie politique. C’est la course à l’idée la plus sotte qui soit, la course à la démagogie, à la surenchère.
A gauche, pas question d’un tacle en public ; on préfère l’ironie mordante. Il faut qu’elle s’arrête là parce qu’on peut aller plus loin encore, dit ainsi Jean-Christophe Cambadélis, un proche de Dominique Strauss-Kahn.
Plus sérieusement, il explique cette sortie de Ségolène Royal par la campagne présidentielle où “il faut tout à la fois rassembler son camp et le dépasser”.
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, ne veut pas commenter. La priorité, et je crois que là-dessus nous sommes tous d’accord, de Ségolène Royal à Manuel Valls, en passant par tous les autres, Arnaud (Montebourg), Martine (Aubry) et François (Hollande) et Jean-Michel (Baylet), c’est le rassemblement de la gauche pour commencer.
Quant au patron du PS par intérim, Harlem Désir, il trouve aussi que Ségolène Royal est allée un peu vite en besogne. Elle s’est déjà projetée dans le second tour de la présidentielle ; “avant cela il faut rassembler les socialistes et l’électorat de gauche”...

Ségolène Royal a bel et bien lancé sa campagne pour la primaire socialiste. Jérôme Jadot.  (2'05")
 

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