vendredi 22 juillet 2011

… Un des enjeux politiques de la présidentielle

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/18/97001-20110718FILWWW00353-rassemblement-le-guen-approuve-royal.php
Le député strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen a estimé aujourd'hui que "le rassemblement le plus large au-delà de la gauche", comme l'a préconisé Ségolène Royal, serait "un des enjeux politiques de la présidentielle". "Le pays est dans une telle situation de déclin, la situation économique est tellement dégradée, qu'il faut un vaste rassemblement face à Nicolas Sarkozy", a ajouté le député.

La veille sur France 2, Ségolène Royal, candidate à l'investiture PS pour la présidentielle, s'était dite prête à rassembler de l'extrême gauche à "la droite gaulliste" <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/17/97001-20110717FILWWW00170-royal-union-jusqu-a-la-droite-gaulliste.php>
, si elle remportait la primaire.

Questionné sur cette ouverture jusqu'à la droite gaulliste, "celle de Dominique de Villepin", Jean-Marie Le Guen a donné raison à Mme Royal, estimant cependant qu'elle avait "un peu précipité les choses". Mais sur le fond, il a fait valoir que si la présidentielle était un affrontement gauche/droite, il y avait un risque pour la gauche de perdre ce scrutin. Pour lui, la gauche doit être capable de rassembler au-delà de son camp si elle veut l'emporter en 2012.

jeudi 21 juillet 2011

Positionnement politique

Ségolène Royal et Manuel Valls réclament des confrontations entre tous les candidats à l'investiture socialiste. Mais Martine Aubry et François Hollande craignent le dérapage.


Mais qui a peur des débats au Parti socialiste? Pas Ségolène Royal, en tout cas! Ce lundi, la présidente de Poitou-Charentes a réclamé avec énergie l'organisation de confrontations entre les différents candidats à la primaire PS <http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-primaire-socialiste_995709.html> . "Pour donner aux gens envie de venir voter, il faut de la transparence. La seule vraie réponse, ce sera les débats. J'attends les propositions du PS", explique la candidate, qui ne comprendrait pas que le PS refuse l'exercice.  

La question est à l'ordre du jour du conseil politique de mercredi, réunissant les représentants de tous les candidats. En 2006, Ségolène Royal avait affronté Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius au cours de six débats, dont trois télévisés <http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-premier-debat-entre-les-presidentiables-du-ps-n-a-pas-affaibli-segolene-royal_117060.html> . 

Pour l'heure, l'université d'été de la Rochelle, qui se tiendra fin août <http://www.parti-socialiste.fr/universite-dete> , ne prévoit rien de tel. Chaque candidat sera l'invité d'une table-ronde, mais aucune confrontation n'est à l'ordre du jour. Le principe d'une photo de famille le dernier jour doit être entériné ce mercredi.  

Les deux favoris, Martine Aubry et François Hollande, ne se précipitent pas pour soutenir l'idée de telles joutes, du moins avant le second tour. "Martine Aubry privilégie l'échange avec les Français sur nos propositions. Mais si les autres candidats réclament des débats et si tel est le choix retenu par la direction du parti, elle s'y soumettra de bonne grâce", concède sa porte-parole, Anne Hidalgo.  

Dans le camp Aubry, on met en avant les risques de tensions, comme celles survenues en 2006. Le clash Hulot-Joly lors de la primaire écologiste <http://www.lexpress.fr/actualite/politique/primaire-le-duel-hulot-joly-s-envenime_1002790.html>  est aussi dans toutes les têtes. "Il faut bien sûr éviter tout dénigrement dont la droite pourrait ensuite s'emparer. Mais ce qui s'est passé à Europe-Ecologie, était-ce vraiment dramatique? Les tempéraments, les caractères se sont révélés et c'est très bien ainsi", juge Ségolène Royal, pour qui "ces débats doivent être un moment de vérité".  

Distancée dans les sondages, Ségolène Royal enjoint la presse d'organiser elle-même ces grands oraux entre candidats. "Je participerais à tous les débats que l'on me proposera, quelle qu'en soit la forme", promet-elle.  

Ce lundi, Manuel Valls a rejoint son combat. Sur Twitter <http://twitter.com/#%21/manuelvalls/status/92979025944907776> , le député maire d'Evry a réclamé au moins deux débats entre tous les candidats, "avec des journalistes et/ou un panel d'électeurs".  



La main tendue de Royal


La main tendue de Ségolène Royal, "jusqu’aux gaullistes", fait beaucoup causer

France Info - 15:09


A Ségolène Royal, qui prône un rassemblement de l’extrême-gauche aux gaullistes, le député villepiniste Jean-Pierre Grand répond "Pourquoi pas ?". Il est pour l’instant le seul... A l’UMP, le ministre Xavier Bertrand, lui, parle d’un aspirateur à glaner des voix.
Et dans le camp PS, on se montre prudent. "Il faut qu’elle s’arrête là parce qu’on peut aller plus loin encore", ironise le strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis.

On ne l’avait pas encore vraiment entendue dans la campagne socialiste : Ségolène Royal a fait hier un retour très remarqué. Pour exister ? En tout cas, sa proposition de rassembler de l’extrême-gauche jusqu’aux gaullistes ne laisse pas vraiment indifférent. Et pas forcément en bien.
Seul le courant villepiniste, qui revendique un héritage gaulliste, s’est montré plutôt séduit. Pourquoi pas ? dit en substance le député de l’Hérault Jean-Pierre Grand.

La main tendue de Ségolène Royal "jusqu’aux gaullistes" ? Pourquoi pas ? estime le député villepiniste Jean-Pierre Grand.  (0'51")
 

La droite, la vraie, celle qui s’est rangée d’un bloc derrière Sarkozy - qui n’est pas encore formellement candidat à sa réélection - préfère ironiser sur cette main tendue. Xavier Bertrand, ministre de la Santé, estime que Ségolène Royal met “son aspirateur en marche pour glaner des voix.”

On aura tout entendu, s’emporte Xavier Bertrand.  (0'47")
 

Et Xavier Bertrand d’affirmer que cette primaire socialiste “n’est pas un renouvellement de la vie politique. C’est la course à l’idée la plus sotte qui soit, la course à la démagogie, à la surenchère.
A gauche, pas question d’un tacle en public ; on préfère l’ironie mordante. Il faut qu’elle s’arrête là parce qu’on peut aller plus loin encore, dit ainsi Jean-Christophe Cambadélis, un proche de Dominique Strauss-Kahn.
Plus sérieusement, il explique cette sortie de Ségolène Royal par la campagne présidentielle où “il faut tout à la fois rassembler son camp et le dépasser”.
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, ne veut pas commenter. La priorité, et je crois que là-dessus nous sommes tous d’accord, de Ségolène Royal à Manuel Valls, en passant par tous les autres, Arnaud (Montebourg), Martine (Aubry) et François (Hollande) et Jean-Michel (Baylet), c’est le rassemblement de la gauche pour commencer.
Quant au patron du PS par intérim, Harlem Désir, il trouve aussi que Ségolène Royal est allée un peu vite en besogne. Elle s’est déjà projetée dans le second tour de la présidentielle ; “avant cela il faut rassembler les socialistes et l’électorat de gauche”...

Ségolène Royal a bel et bien lancé sa campagne pour la primaire socialiste. Jérôme Jadot.  (2'05")
 

mardi 19 juillet 2011

Rassembler

Royal veut ratisser large auprès de «tous ceux qui veulent battre Sarkozy»

La candidate à la primaire PS maintient sa proposition de rassemblement XXL, de l'extrême gauche à la «droite gaulliste», pour 2012, et s'en explique.


Par LIBÉRATION.FR
Ségolène Royal, candidate à la primaire PS pour la présidentielle, le 3 juillet à Aubervilliers (© AFP Thomas Samson)
Cinq ans après l’oeillade à François Bayrou entre les deux tours de la présidentielle, un appel du pied à la «droite gaulliste»? Alors que les deux favoris pour la primaire socialiste, François Hollande et Martine Aubry, focalisent l’attention, Ségolène Royal a surpris son monde, dimanche soir, en proposant sur France 2, de rassembler depuis l’extrême gauche jusqu’aux gaullistes.
Ce lundi, l’ex-finaliste de 2007, qui se trouve toujours «la mieux à même de battre» la droite en 2012, s’est expliqué sur son offre XXL. Il s’agit surtout, pour elle, de lancer un appel à «tous ceux qui veulent battre Nicolas Sarkozy». «C’est pas nouveau dans ma bouche. La France est dans une situation tellement difficile que ce qu’il y aura à reconstruire est de même ampleur que ce qui a été fait par le Conseil national de la Résistance», au sortir de la seconde guerre mondiale, développe Royal.

«Je ne me trompe pas d’alliance»

Si elle rappelle les fondamentaux - «bien sûr la priorité c’est le rassemblement des socialistes, de nos partenaires écologistes, des altermondialistes, de l’extrême gauche (...), des centristes humanistes» -, la présidente de Poitou-Charentes persiste et signe. Et réitère sa «main tendue aux gaullistes» qui, face à «l’effort national considérable qu’il faudra fournir en 2012», jugent «préférable de s’associer à une majorité de gauche qui va vouloir représenter les principes de la République (...) plutôt que de rester associé à une droite qui a fait le contraire de ce qu’elle avait promis».
Comme pour se prémunir des soupçons de coup médiatique en plein coeur de l’été, elle assure n’avoir pas changé de ligne: c’est «une cohérence, une continuité dans ce que j’ai déjà dit» le 26 juin dernier, ainsi que lors de la campagne de 2007, où elle faisait «déjà appel aux valeurs républicaines». «Je ne me trompe pas d’alliance», soutient-elle.
S’il estime que, sur la forme, Royal a «un peu précipité les choses», le strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen lui donne raison sur le fond: «Le pays est dans une telle situation de déclin, la situation économique est tellement dégradée, qu’il faut un vaste rassemblement face à Nicolas Sarkozy.»

«La course à l’idée la plus sotte»

Mais un autre ex-lieutenant de DSK, Jean-Christophe Cambadélis, désormais rallié à Martine Aubry, a raillé l’invitation. «Il faut qu’elle s’arrête là parce qu’on peut aller plus loin encore», plaisante-t-il sur France 2. Pour Harlem Désir, premier secrétaire du PS par intérim, Royal «a voulu montrer qu’elle pouvait se projeter déjà dans le second tour de la présidentielle, mais elle a rappelé (...) qu’avant cela il fallait rassembler les socialistes et l’électorat de gauche».
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand a, de son côté, accusé la candidate à la primaire, dans une métaphore aux relents machos, de mettre «son aspirateur en marche pour essayer de glaner des voix». «C’est la course à l’idée la plus sotte qui soit, la course à la démagogie, à la surenchère», se lamente-t-il sur France Inter.
Quant au député et président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, qui se réclame du gaullisme, il juge, sur son blog, l’idée «pathétique de la part d’une ex-candidate à la présidentielle qui n’avait cessé, pour tout nouveau traité européen, de promettre un référendum au printemps mais avait retourné sa veste, ni une ni deux, dès l’automne venu en appelant les parlementaires socialistes à voter pour le traité de Lisbonne au Congrès».




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André

L’équation Royal


L’équation Royal: "Le soutien de l’appareil du PS m’a manqué en 2007, malgré ça j’ai obtenu 17 millions de voix au 2e tour, ce qui n’avait pas été le cas en 2002 avec le soutien du PS"

« En 2007, j’ai obtenu 17 millions de voix et j’étais présente au second tour de l’élection présidentielle. », dit Ségolène Royal au cours des interviews qu’elle accorde. « Mais vous avez perdu ! », répondent les journalistes. Et nous enregistrons ça comme des faits.

Pourtant, il y a cette image au fond de toutes les mémoires de Ségolène Royal le soir du 6 mai 2007, sur le toit de Solferino, devant des milliers de Français, dont beaucoup de jeunes, qui applaudissaient et scandaient « Ségolène, mer-ci ! Ségolène, mer-ci ! », pour finalement délivrer un message tourné vers l’avenir : « Nous devons construire ensemble le renouveau qui nous conduira vers la victoire future ! ».

Des milliers de Français, le 6 mai 2007, devant Ségolène Royal, sur le toit de Solferino, tournés vers l'avenir (BFM TV, 10/01/2011)

Un formidable élan populaire, celui d’une France métissée rassemblée autour de la candidate.

Hier, sur France Info, Ségolène Royal a rappelé certaines vérités :

« Le soutien de l’appareil, en effet, du Parti socialiste m’a manqué en 2007, et malgré cela, j’ai obtenu 17 millions de voix et j’étais présente au second tour de l’élection présidentielle, ce qui n’avait pas été le cas en 2002, avec le soutien du Parti socialiste.

Donc vous voyez, le soutien d’un appareil ne suffit pas, la preuve, si l’on compare 2002 et 2007 ; il est nécessaire, et là il ne manquera pas, puisque celui ou celle qui sera désigné, j’espère être celle-là, rassemblera l’ensemble des hommes et des femmes, pas seulement des élus, mais de tous les Français. »

En disant ça, Ségolène Royal est modeste : elle est tout simplement la seule personnalité de gauche de la Vème République à être parvenue à accéder au second tour de l’élection présidentielle, et à y être parvenue en recueillant le plus grand nombre de voix. 16 790 440 voix très exactement, soit 86 000 suffrages de plus que François Mitterrand, président de la République réélu en 1988 avec 16 704 279 voix et 54,02%, et plus d’un million de voix de plus que François Mitterrand en 1981 (15 708 262 voix et 51,76%).

François Mitterrand au Panthéon le 21 mai 1981, premier jour du premier septennat du président socialiste

Bien sûr, 1981 ou 1988, c’est loin, la population française a augmenté, etc., mais justement, c’est parce que personne entre temps n’a réussi à franchir le premier tour ! Et en particulier pas le candidat de 1995 qui a aussi été celui de 2002 et à qui on n’a jamais reproché de « rejouer la même affiche » avec Jacques Chirac.

Plus près donc : 2002. Si l’on compare les scores au premier tour de Ségolène Royal en 2007 (9 500 112 voix) et non pas du seul Lionel Jospin, Premier ministre sortant (4 610 113 voix), mais de lasomme du PS + PRG (Christiane Taubira) + MDC (Jean-Pierre Chevènement), soit 6 789 088 voix, on constate qu’à 5 ans d’intervalle, alors que le corps électoral a augmenté de 8%, le score de Ségolène Royal en 2007 est de 40% supérieur à celui des ‘PS et apparentés’ en 2002 !

Certains objecteront que la participation était plus faible au premier tour en 2002 (71,60%) qu’en 2007 (83,77%), mais à qui la faute et comment déterminer les effets de ce qu’aurait donné une participation plus forte ? Ce qui est sûr, c’est qu’entre François Mitterrand en 1981 (81,09%) et en 1988 (81,35%), et Ségolène Royal en 2007 (83,77%), la participation au premier tour est restée stable.

En fait le seul à avoir fait mieux que Ségolène Royal en nombre de voix au premier tour, c’est le président François Mitterrand, qui allait être réélu en 1988, avec 10 381 332 suffrages (880 000 de plus que Ségolène Royal en 2007).

En bref, la dynamique des suffrages, seuls deux personnages ont su vraiment l’incarner à gauche à l’élection présidentielle au cours de la Vème République : François Mitterrand, et plus récemment, Ségolène Royal.

Le Parti socialiste orphelin le 21 avril 2002 tranche crument avec la foule des Français amassée au pied de Solférino le 6 mai 2007, résolument tournée vers l’avenir.

« Je suis au travail depuis 4 ans, avec une équipe de campagne qui est en place depuis 4 ans. », martelait Ségolène Royal hier sur France Info.

Elle est maintenant prête. Prête à rassembler à nouveau tous les Français. Elle peut le faire. Elle l’a encore démontré en mars 2010 dans sa Région dès le premier tour. Autour de son équation personnelle.

Autour de l’équation Royal.

Elle a un record à battre : le sien. Et un adversaire à mettre à terre : le candidat de droite.

Frédérick Moulin

lundi 18 juillet 2011

Le PS toujours face à une exigence de démocratie

Les militants PS en ont marre d’avoir l’impression de se faire promener et commencent déjà à regarder ailleurs…

En effet, partant du fait établi qu'un chroniqueur politique ou un journaliste est un employé comme les autres, et donc astreint à suivre une ligne éditoriale (s'il veut garder son job), et ceci est vrai quelque soit le médias (télé, radio, presse écrite, internet), il est évident que les commentateurs politiques vont donc (par obligation professionnelle à défaut de convictions sincères) faire le jeu des patrons de Presse.
Qui sont ces patrons ?
Si vous connaissez la réponse, vous saurez pour qui ils roulent, qui ils veulent favoriser et pourquoi.
Ils ont donc un but unique : aider à l'élection de leur favori Nicolas Sarkozy. C'est normal (ce qui ne serait pas normal c’est que tous les médias soient dans une seule et même main…).
Sont-ils bêtes au point de l'afficher ouvertement ? Surement pas ! Pour le coup ce serait totalement stupide !
Alors, il leur faut d'abord éliminer l'adversaire principal d'en face, Ségolène Royal, qui risque de battre leur poulain en 2012. Ils vont donc "choisir" de mettre en avant un adversaire qui sera par la suite plus facile à battre, quelqu'un qu'on pourra soit discréditer sans efforts particuliers parce qu'il est d'une nature disons "spéciale" (Dominique Strauss-Kahn), soit un autre réputé sans envergure (François Hollande), soit encore quelqu'un sans réelle consistance (Martine Aubry), ou alors un ou plusieurs candidats carrément moins crédibles. Dans ce panier d'Ego qu'est le PS, ça sera du gateau, il n'y a que l'embarras du choix.
Cette stratégie va se mettre en place en utilisant des coups de boutoir successifs basés sur des commentaires de sondages bidonnés grâce aux fameux redressements des marges d'erreurs.
Ces marges étant de 2, 3, 4 ou voire même 5 points , on augmente d'autant celui qu'on veut faire monter dans les résultats, et on baisse d'autant celui qu'on veut éliminer.
Ainsi un résultat de 10 % pour "X" va être présenté à 12, 13, 14, voire 15 % et un résultat de 30 % pour "Y" va être présenté à 28, 27, 26, voir 25 %. Vous allez me dire, oui mais "Y" est toujours devant "X" ! Oui, bien sûr, mais ce qui sera commenté ce n'est pas que l'un est devant et l'autre derrière, c'est que l'un "grimpe" et l'autre "chute".
- 1 - Éliminer Ségolène Royal. Comment ?
Dans un premier temps on lva la confronter artificiellement, par sondages interposés, à un ou plusieurs adversaires dans son propre camp pour lui baisser un peu sa côte (pas trop au début, il faut que ça reste crédible) et monter celle des autres grâce aux fameux et mystérieux redressements occultes. Sur la base des résultats de cette confrontation «sondagière » les commentateurs vont pouvoir « matraquer » le « décrochage dans l’opinion » de Ségolène Royal. Ce matraquage de commentaires de la baisse de Royal et de la montée des DSK, Hollande, Aubry, sert à préparer les sondages suivants qui, répétés sans cesse toujours à la baisse pour la même et toujours à la hausse pour les autres, finit par accréditer l’idée dans l’opinion que celle qui était l’adversaire principal n’est plus maintenant qu’un outsider déjà dans son propre camp et donc à plus forte raison dans une confrontation électorale nationale avec Sarkozy. L’argument d’incompétence ayant fait long feu, on parlera dorénavant  de « perdante à tous les coups».
On remarquera que, tout au long de la mise en œuvre de ce mécanisme, les propositions de fond de Ségolène Royal et le silence des autres sont évacuées par les médias au profit des seuls commentaires des « experts » politiques basés sur ces fameux sondages et uniquement sur eux…
- 2 - Choisir son adversaire. Qui ?
J’ai dit plus haut « un adversaire soit discrédité, soit sans envergure, soit sans réelle consistance, soit moins crédible » dans cet ordre.
-a/ facile à discréditer : de préférence DSK qui semble le plus en décalage avec les « mentalités » et la « culture » de ceux qui auront à voter pour lui. Avantage indéniable : cela divisera le PS et fera fuire certains électeurs du PS vers les partis qui sont en marge (la gauche de la Gauche ou la droite de la Droite). Le problème de cette tactique réside dans le risque de voir revenir Ségolène Royal, alors on fait aussi monter dans les sondages Aubry et Hollande qui feront tampon entre DSK et Ségolène Royal, de manière à la tuer définitivement. Double avantage, on se prémunit contre son éventuel retour d’une part, et si d’aventure DSK se trouve « empêché » plus tôt que prévu on aura sous la main deux autres adversaires qu’on battra facilement.
-b/ un adversaire sans envergure, donc François Hollande, un candidat normal, monsieur tout-le-monde, bien sous tous rapports mais sans réelle expérience d’exercice du pouvoir, lisse, sans aspérités idéologiques, réputé plus pour sa mollesse et sa constance dans la recherche de consensus, et qui serait finalement l’otage de ceux qui l’auront fait roi. Que ces traits de caractère soient vrais ou faux, peu importe, de toutes façons les commentateurs seront là pour le faire monter dans les sondages jusqu'à la fin des Primaires, quitte ensuite à utiliser le moment venu ces faiblesses dans la confrontation finale nationale, celle qui l'opposera à Sarkozy. On (les médias) va donc le soutenir jusqu'à son éventuelle désignation, pour mieux l'abattre ensuite.
-c/ Martine Aubry, une candidate sans réelle consistance, une candidate ordinaire, rugueuse, dont on ne sait jamais ce qu'elle pense, antipathique ou réputée telle, sans originalité, sans vision d’avenir ou propositions novatrices, sans imagination, sans autre légitimité qu’une désignation douteuse et obscure par une nomenklatura d’apparatchiks déconsidérés et comploteurs. Elle aussi facile à battre parce qu'elle n'a de Gauche que la carte du PS,  et qui, en plus, fera revenir les voix FN vers Sarkozy. Martine Aubry, c'est du pain bénit pour Sarkozy.
d/ il faut aussi utiliser des candidats moins crédibles,  de second rang qui n’ont aucune chance de gagner mais qui diviseront un peu plus le camp adverse et affaibliront d’autant celle qui finalement est la seule qui peut vraiment gagné. Tout ce qui évitera le retour sur la scène de Ségolène Royal est bon à prendre. Rien ne doit être négligé. Consigne aux commentateurs politiques : "ne jamais nommer Ségolène Royal, mais si vous ne pouvez la taire, alors que son nom soit toujours accompagné d'un mot, d'une expression ou d'une idée négative".
- 3 - Une fois que l’adversaire ‘choisi » (DSK, Hollande ou Aubry) aura été « désigné » grâce à toutes ces manœuvres et que donc la voie est libre pour Sarkozy, les médias vont s’appuyer sur toutes leurs insuffisances et leurs faiblesses (qu'on avait pris grand soin d'occulter dans la campagne des Primaires) pour le faire apparaître comme incapable d’exercer la fonction suprême et gageons que de sondages en sondages, après l’avoir présenté comme le gagnant virtuel il le présenteront comme une erreur de casting. Casting qu’ils auront eux-mêmes organisé.
Notons une fois encore que, pour l’instant, tout ce système fonctionne parce que ce sont les sondages et les commentateurs politiques aux ordres qui font des prédictions sur le résultat des élections. Et, bien entendu comme d'habitude, ils seront contredits par les électeurs...dernier en date Eva Joly.
Sans débats directs télévisés entre les candidats, face aux Français, et répondant aux mêmes questions sur des thèmes précis et exposant chacun devant le même auditoire sa vision, ses propositions, ses idées et sa personnalité, les Français de Gauche ne seront pas informés « démocratiquement » et ne choisiront qu’en fonction des impressions que les médias leur auront imprimées dans le cerveau.
C'est pourquoi si le PS, ses dirigeants et ses militants ne prennent pas la mesure de ce qui déroulent sous leurs yeux, s’ils « n’exigent » pas collectivement des médias que des débats francs, directs et équitables, surtout équitables d’ailleurs, soient organisés tout au long de la Primaire et pas seulement un ou deux débats à la fin de la période … cette quatrième défaite consécutive, on peut le dire, est d’ors et déjà programmée parce que leur candidat aura été « choisi et imposé » par leurs adversaires et non pas par un élan profond de leurs électeurs équitablement et démocratiquement informés.
Si le PS veut rééditer le Congrès de Reims et ne donne pas, cette fois-ci, l’exemple d’une campagne honnête, démocratique, à la régulière, exigeant des médias de ne pas privilégier l’un ou l’autre des concurrents, soit par les temps de parole, soit par des commentaires positifs pour les uns et négatifs pour les autres, je le répète, si le PS préfère savonner lui-même sa planche, alors il ne survivra pas à la défaite de 2012. Et ce sont les dirigeants actuels qui en seront les seuls et uniques responsables.

Comme l'écrivait Rimbaud, la vraie vie est ailleurs…

jeudi 7 juillet 2011

Laurent Lafon candidat à la tête de liste des sénatoriales de septembre

C’est officiel depuis ce mercredi. Laurent Lafon, maire de Vincennes et conseiller régional Nouveau Centre, se porte candidat pour être tête de liste aux sénatoriales de septembre. Agé de 45 ans, ce professeur associé au Conservatoire national des arts et métiers à la chaire «gestion des collectivités locales» est investi par l’Alliance, composé du Parti Radical, de la Gauche Moderne, de la Convention Démocrate et du Nouveau centre.
Il présentera son équipe dans les semaines à venir sous la bannière «Une nouvelle voix pour le Val-de-Marne».