samedi 25 septembre 2010

Parti socialiste: une drôle d'approche de la rénovation et de l'unité

Claude Bartolone crée le trouble

Le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone a lâché, vendredi sur France Inter, qu'il y aura une "entente" Aubry-DSK en vue de la présidentielle 2012 et, ainsi, que la primaire socialiste ne serait qu'une "confirmation". Des déclarations fracassantes qui ont provoqué un concert de contestations et d'interrogations au sein du PS.
Claude Bartolone Martine Aubry
Claude Bartolone n'imagine que Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn en lice pour 2012. (Maxppp)
Les socialistes pensaient avoir retrouvé un peu de sérénité après leur grand raout de La Rochelle. Mais, une nouvelle fois, une petite phrase a suffi à fissurer cette unité d'apparence. Cette fois, la bombe verbale a été lâchée par Claude Bartolone. Le député de Seine-Saint-Denis, ancien fidèle de Laurent Fabius qui a soutenu Martine Aubry lors du congrès de Reims en 2008, a évoqué une entente entre la première secrétaire socialiste et Dominique Strauss-Kahn, ce qui rendrait, selon lui, le système de primaires caduc.
Invité sur France Inter vendredi, l'élu a ainsi assuré que la primaire socialiste pourrait ne servir qu’à "confirmer" le ou la postulante. Ce système ne ferait alors plus véritablement office de "choix" du candidat, mais plutôt de "confirmation". Et Claude Bartolone "d'espérer que des millions de Français" viendront alors "donner leur énergie à celui ou celle qui pourra permettre à la gauche de gagner, et au pays de changer".

Des challengers révoltés

Se sentant visée, Ségolène Royal ne s'est pas exprimée publiquement mais son porte-parole, Guillaume Garot, a qualifié, dans un communiqué, les propos de Claude Bartolone de "tout à fait inopportuns et déplacés". Il a précisé que Ségolène Royal, qui nourrit toujours des ambitions présidentielles, et Martine Aubry "s'étaient téléphonées" dans la journée.
Même réaction dans le camp de François Hollande, autre personnalité qui compte, lui aussi, se servir de la primaire comme d'un tremplin vers le pouvoir. Proches de l'ancien premier secrétaire, Stéphane Le Foll et Bruno Le Roux ont réclamé des "clarifications" sur l'organisation et le calendrier de la primaire. Voilà une "étonnante révélation qui, si elle devait être confirmée, remettrait en cause le principe même de la rénovation pourtant adopté massivement par les militants au début de l'été 2010", se sont-ils insurgés dans un communiqué. Même agacement chez le député-maire d'Evry, Manuel Valls, autre candidat déclaré: "Des vents contraires semblent souffler sur la logique initiale des primaires à gauche", a-t-il réagi sur Europe1.

Fabius tente de calmer le jeu

Alors que plusieurs membres du bureau national du PS se sont désolidarisés des propos de Claude Bartolone, Laurent Fabius a tenu à limiter la polémique. "Les primaires vont permettre à plusieurs [personnes] d'être candidat, mais il faudra faire prévaloir l'unité et je pense que parmi les grands candidats, ce serait mauvais qu'il y ait un affrontement", a-t-il nuancé sur RMC. Plutôt que de commenter davantage les déclarations de son ancien lieutenant, l'ancien Premier ministre a appelé à "faire prévaloir l'unité" avant tout.
Mais malgré cet appel à enterrer la hache de guerre, l'UMP en a déjà profité. En marge des journées parlementaires de la majorité à Biarritz, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé devant les médias que la primaire au PS s'annonçait "soit truquée, soit mort-née". Et de lâcher: "Elle ne sera donc qu'un simulacre."

lundi 13 septembre 2010

Musée ou maison d'histoire de France… pas à Vincennes



Le maire de Vincennes Laurent Lafon fait le point via sa newsletter sur l'attribution de la future "maison de l'histoire de France" aux Archives Nationales de Paris dans le quartier du Marais.
La déception peut-être grande, Vincennes longtemps et sérieusement pressentie était une ouverture significative sur l'est de l'île de France et le Grand Paris.
Mais il n'en sera rien et malgré les divergences politiques qu'on sait entre l'Élysée et l'Hôtel de ville, "Paris sera toujours Paris"!
Qui sait si Nicolas Sarkozy après tout n'envisage pas de réserver Vincennes pour un projet ultérieur d'une autre envergure? Las des Ors de L'Élysée, à quand le Château dans le le plus haut Donjon d'Europe?  


Newsletter du Maire de Vincennes
12 septembre 2010
 
# spéciale Maison de l'histoire de France

www.vincennes.fr
Comité de soutien pour le Musée de l'histoire de France à Vincennes
Maison de l'Histoire de France
Réaction du maire Laurent Lafon

Laurent Lafon
À la suite de l'annonce de la localisation de la future Maison de l'histoire de France au centre de Paris, le maire de Vincennes Laurent Lafon (Nouveau Centre), conseiller régional d'Île-de-France, « prend acte avec déception » de la décision présidentielle dans laquelle il voit une « vraie occasion manquée de donner une consistance au Grand Paris ».

« L'installation de ce musée national, avec tout ce qu'il porte de symbole et de force, à Vincennes, aurait été la traduction concrète des discours de l'État sur lenécessaire rééquilibrage à l'est de la région capitale. Ce beau projet aurait pu être la première pierre d'un "Grand Paris hors de Paris". Tel n'a pas été le choix qui a été fait. Nous le respectons mais nous le regrettons. »
« Nous n'imaginons pas que le château de Vincennes soit le parent pauvre de la Culture en Île-de-France »,poursuit Laurent Lafon. « Nous allons donc proposer un projet alternatif destiné à doter le château d'un vraie ambition touristique et culturelle. Ce projet sera porté par la ville de Vincennes et des collectivités locales dans le cadre de Paris Métropole. »

« Dès l'annonce présidentielle, le 13 janvier 2009, du projet de création d'un musée de l'histoire de France, j'avais proposé la candidature du Château de Vincennes et lancé un mouvement de soutien que vous avez été plus de 5.000 à rejoindre. Parmi les signataires, de nombreuses personnalités du monde culturel, historique ou artistique, aux côtés des Vincennois, habitants de l'Est parisien, Franciliens, et bien au-delà qui ont soutenu notre démarche. De nombreux élus, toutes tendances politiques confondues, avaient également soutenu notre démarche. Je tiens à adresser mes remerciements à l'ensemble des signataires, et puis les assurer de ma détermination et de celle de la municipalité à continuer à nous battre pour que l'avenir du château soit à la hauteur de l'importance de ce monument. »
Lire le communiqué sur le site du Comité de soutien
Vu, lu et entendu dans les médias...


Ce 12/09 sur France 3 Ile-de-France,
retrouvez la réaction de Laurent Lafon
durant le journal de 18h55.
Le château au coeur de l'actualité
dans les semaines qui viennent


Si l'implantation de la Maison de l'histoire de France  à Vincennes n'est plus envisagée, le château n'en reste pas moins un élément majeur du patrimoine historique national. Le monument accueillera plusieurs événements ces prochaines semaines, soulignant sa place exceptionnelle dans le paysage touristique francilien :