VIVE VINCENNES: novembre 2013

dimanche 17 novembre 2013

Financement des nouveaux rythmes scolaires : 23 Maires du Val-de-Marne demandent au Premier Ministre de suspendre la mise en œuvre du décret Peillon

La réforme des rythmes scolaires, imposée par le Gouvernement aux enseignants, aux parents et aux élus, suscite une forte inquiétude dans le Val-de-Marne.

23 Maires* ont décidé d’en appeler au Premier Ministre. Déterminés à ne pas mettre en œuvre cette réforme dans les conditions actuelles, ils demandent au Premier ministre de compenser à l’euro près et de façon pérenne toutes les dépenses dont l’État, au travers de cette réforme, se décharge sur les communes.

Depuis le lancement de cette réforme par le Gouvernement, la plupart des communes du Val-de-Marne ont engagé une réflexion pour élaborer un Projet Éducatif Territorial qui réponde aux exigences de bien être et d’épanouissement des enfants. Très rapidement conscientes des problèmes multiples à résoudre, toutes les communes du Val-de-Marne, quelle que soit la couleur politique de leur Maire, ont décidé sans se concerter de reporter à la rentrée 2014 la mise en œuvre de cette réforme. Elles répondaient en cela aux demandes formulées par la très grande majorité des enseignants et des représentants de parents d’élèves. Les exemples donnés par des villes – Paris en tête – qui ont décidé d’appliquer cette réforme dès la rentrée 2013, montrent que cette précipitation était irresponsable.
Force est de constater que de très nombreuses difficultés ne pourront pas être résolues d’ici la prochaine rentrée scolaire dans les circonstances créées par le décret Peillon, rédigé dans la hâte et sans réelle analyse de ses conséquences :
- impossibilité de recruter en nombre suffisant des animateurs diplômés pour encadrer les nouvelles activités, avec des conséquences sur la sécurité des enfants (en particulier dans le cadre des sorties),
- impossibilité de trouver, dans de très nombreuses villes, les locaux susceptibles d’accueillir les enfants et, le cas échéant, de réaliser en temps utile les travaux indispensables à leur adaptation,
- impossibilité de prendre en charge sur le budget communal les dépenses générées
par ces nouvelles activités.
Les récentes annonces du Gouvernement : assouplissement du taux d’encadrement des enfants pour une durée de 3 ans et reconduction en 2014 de l’aide financière spécifique de l’État (50 € par élève alors que le surcoût minimum évalué par les communes est d’environ 150 €), ne sont pas de nature à rassurer les Maires qui devront assumer dans la durée une
réforme dont les effets dévastateurs ont été découverts par les villes cobayes
. Ils s’insurgent, par ailleurs, contre la décision du Gouvernement de conditionner son aide financière à des critères discriminatoires qui rompent le principe d’égalité de traitement des communes.

En agissant ainsi, l’Etat place les communes devant une alternative simple :
- soit, pour offrir des activités sportives, culturelles, scientifiques... de qualité, elles augmentent considérablement leurs impôts locaux pour payer cette nouvelle "taxe Peillon", ce qui est inacceptable tant par les Français qui expriment leur ras-le-bol fiscal, que par les élus qui ont choisi en période "d'overdose fiscale" de protéger le pouvoir d'achat de leurs citoyens.
- soit elles organisent à moindres frais des activités qui ne présentent aucun intérêt pour l’enfant et son épanouissement, ce qui est inacceptable pour les familles.
Les Maires signataires refusent cette alternative. Ils soutiennent les parents d’élèves etl es enseignants qui ne veulent pas que cette réforme mal pensée, mal évaluée, mal préparée porte atteinte aux intérêts des enfants.
Aussi, les 23 Maires signataires de cet appel demandent-ils au Premier Ministre de :
- suspendre la mise en œuvre du décret Peillon,
- ouvrir une réelle concertation avec l’association des Maires de France,
- garantir la pérennité des conditions assouplies pour l’encadrement des enfants,
- garantir aux communes, dans le respect des dispositions constitutionnelles sur l’autonomie des collectivités territoriales, la compensation intégrale des charges que l’Etat a décidé, au travers de cette réforme, de leur transférer. Faute de quoi, ils se réservent le droit de ne pas mettre en œuvre cette réforme lors de la rentrée 2014.

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Vive Vincennes

Bienvenue sur mon blog personnel "Vive Vincennes", consacré à la ville où je vis, mais où davantage encore j'ai envie d'exister pleinement en toute quiétude et en harmonie avec tous mes concitoyens proches et lointains, dans un urbanisme et un habitat esthétique de qualité, bien pensé et rénové dans un souci d'élégance et de confort qui ne sacrifie rien pour autant aux exigences de la justice sociale et de l'équité économique.
J'aime à Vincennes les espaces verts en progression spectaculaire (notamment grâce aux promenades de couverture du RER remarquablement osées du point de vue paysagiste et très aériennes comparées à ce qui se fait dans ce domaine, ainsi que grâce au jardin exotique rue Defrance). Mais de tels espaces doivent encore être plus nombreux au cœur même de la ville et mieux répartis dans l'ensemble des différents quartiers, peut-être aussi mieux pensés en bordure de rues (par exemple les options de mise en vaste caisson d'arbres et d'arbustes ou les bacs suspendus aux rambardes dans certaines rues ne me semblent pas adéquatement représentatives de ce que pourrait être la politique environnementale verte de pointe à Vincennes).
De même - et malgré l'implantation d'un panneau d'informations électronique qui dans son principe et son fonctionnement est fort louable - je trouve la place Pierre Sémard dans son état actuel encore très mal exploitée, sans véritable disposition de la végétation engoncée dans d'énormes et écrasants bacs de grès. Les pelouses, les bancs, les cafés avoisinants ne bénéficient pas de cet environnement alors qu'ils pourraient donner beaucoup plus envie d'y séjourner. Certes cette place jouxte la station du RER dont on peut penser que l'usage doit principalement rester de transit. Je pense a contrario que cette place gagnerait à être reconfigurée et davantage "ouverte" sur la croix de la rue de Montreuil et de la rue du Midi. C'est du reste ce que le projet de ville prévoit dans ses grandes lignes, et je dois dire que j'attends avec une certaine impatience de connaître l'avancée des propositions plus précises de ce projet.
Ce que je dis de cette place vaut également pour la place Diderot, qui chaque fois que j'y passe me semble soit relativement déserte et morte, surtout encombrée de voitures garées, soit sursaturée lors des marchés. Beaucoup d'espace y reste en déperdition, là aussi les commerces, cafés et restaurants ne bénéficient pas de visibilité et ne sont pas mis en valeur pour offrir aux habitants des haltes prolongées. Le projet de ville reste en l'état trop évasif sur ce qui est prévu dans les détail pour cette place.
À l'ouest, la place Renon doit être totalement réinventée. Son magnifique magnolia pourrait être isolé et considérablement mis en valeur, et le petit espace de cette place être élargi afin d'inviter les habitants à investir ce lieu de façon plus durable. Ainsi le Génésis café qui fait l'angle des rues Massue et des Laitières jouit d'une position très intéressante, mais ne peut guère en profiter par une disposition anarchique des feux et passages piétons qui semblent s'entrecroiser et faire obstacle à tout stationnement.
Bref, il me semble que l'urbanisme à Vincennes mérite vraiment qu'on lui consacre une réelle attention et qu'on redouble d'efforts encore accrus pour continuer ce que la municipalité a déjà entrepris il faut le reconnaître avec un certain succès.
Certes la très forte densité de la ville et l'absence de foncier ne peuvent pas nous faire oublier que l'habitat social demeure encore insuffisamment développé à Vincennes ( bien que le ministère ait publié par erreur que son taux était un des plus bas de France avec le chiffre d'environ 1%environ, alors qu'en réalité ce taux est passé à environ 7%). Il n'en demeure pas moins que c'est encore inférieur et trop éloigné de ce qu'exige la loi SRU (Loi Solidarité et renouvellement de l'urbanisme) et que sans rester prisonnier d'une logique purement comptable, les amendes à payer sont souvent non négligeables et devraient être au moins réduites et utilisées à bien meilleur escient. L'accent doit donc encore être mis sur un habitat social de qualité et innovant, disséminé et intégré à l'habitat dans des proportions plus justes. Il y a certes des contraintes multiples à prendre en considération, mais il me semble qu'il serait profitable qu'une commission soit mise en place par la mairie pour étudier ou du moins dans un premier temps "imaginer" une manière de parer à cette carence en matière de logement. Si le seuil des 20% que réclame la loi SRU paraît en l'état pour les années à venir inaccessible, celui d'au moins 10 % comme le proposaient les socialistes dans leur projet pourrait peut-être assez raisonnablement être pris comme objectif par l'équipe municipale actuelle.
Autre difficulté à Vincennes, le trafic et le stationnement des automobiles qu'en général je n'aime pas trop et qui, en plus de polluer atmosphériquement et bruyamment créent des difficultés de circulation. À Vincennes les voitures sont trop nombreuses et roulent trop mal, encore trop mal parquées et surtout mal canalisées sur certains axes (rue de Lagny - de Fontenay et rue du Château où elles s'accumulent au ralenti la plupart du temps aux livraisons et aux bus). Je me prends à rêver d'une ville qui prendrait le train de La Rochelle telle que l'avait imaginée et réalisée Michel Crépeau en son temps, encore telle aujourd'hui, une ville où l'on fait presque tout à pied et à vélo, et où les voitures sont limitées au strict usage des livraisons, des ambulances etc. Cela ne serait peut-être pas si utopique qu'il y paraît, et du reste, quelle carte du monde serait digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figurait pas comme l'écrivait Oscar Wilde? D'autant que la prochaine arrivée de Vélib à Vincennes rendra la circulation à vélo d'une totale aisance et d'une réelle efficacité.
Je vénère le bois de Vincennes ("Au bois de m'on cœur, y'a des petites fleurs" etc.), qui lorsqu'on habite dans une région urbaine aussi dense et fatigante que la région parisienne et la petite couronne est un atout dont je crois que trop d'habitants perdent conscience. A défaut de plage et de mer ou de montagne, Vincennes est bordé quasiment tout son long d'un bois magnifique et qui même s'il appartient à Paris n'en porte pas moins le nom de notre ville. Administrativement, c'est peut-être aux yeux de certains insignifiant, pourtant d'un point de vue nominal et symbolique c'est beaucoup. Mais on ne peut pas fermer les yeux sur les événements qui se sont déroulés ces derniers temps dans le bois, et sur les tentes qui ont proliférées pour permettre à de nombreux sans abris de se réfugier. L'issue a été pour trop d'entre eux déjà mortelle et dramatique. Il faut trouver une solution rapide, efficace et durable. La mairie a accordé une somme non négligeable à Emmaüs pour que l'association puisse consacrer du personnel au recensement, à l'évaluation et à l'action en faveur de ces ces sans parts et de ces laissés-pour-compte. Elle a aussi appelé d'autres villes environnantes à participer à un effort financier accru, afin d'augmenter les moyens de lutte contre cette précarité d'autant plus redoutable par les grands froids qui sévissent cet hiver. Il faut aller je pense au delà: une participation sous forme d'engagement bénévole doit être menée dans le cadre d'une intervention directe inter-associations et inter-partis politiques, pour venir directement en aide aux "habitants" précaires et nomades de ces tentes.
Enfin je déplore qu'à Vincennes certains secteurs d'activité ne parviennent pas à être encore suffisamment développés (sports, éducation et culture, implantation d'entreprises… même si pas mal de choses de qualité existent et si je reconnais que des efforts considérables ont récemment été accomplis dans ces domaines). une idée me vient souvent certainement liée à ma génération et ma culture: il y a eu jadis une université parisienne dans le bois de Vincennes où plusieurs grands noms ont travaillé (et je m'en tiens à citer des philosophes que je connais mieux : Michel Foucault, Gilles Deleuze, Châtelet, Michel Serres qui vit lui-même toujours à Vincennes). Pourquoi ne pas ré-envisager et ré-enclencher un projet d'université, éventuellement spécifique et spécialisée, qui aurait le mérite de contribuer tant au rajeunissement de la démographie et de l'activité intellectuelle locale qu'à l'enrichissement culturel de la commune. De même je trouve que les passerelles ne sont pas assez visiblement jetées avec la cartoucherie qui pour être elle aussi et comme le bois sur le territoire de paris ne s'appelle pas moins pour autant "… de Vincennes".
Chers lecteurs, comme j'espère vous le sentirez à la lecture de ce blog, j'ai appris à découvrir et à aimer cette ville, assez pour m'efforcer d'y demeurer encore longtemps en essayant à l'aune de mes modestes moyens (dont ce blog) de la rendre vivable pour tous et vivante pour chacun et d'œuvrer, à à son enrichissement et à son embellissement.

Texte initialement écrit à l'ouverture de ce blog. Par conséquent certains éléments méritent évidemment d'être actualisés, tels que la construction du Dôme (nouvelle piscine de Vincennes) ; la mise en place d'un laboratoire du logement ; l'avancée du projet de ville notamment rue du midi et du Château etc.).

La ville indéniablement se modernise et s'embellit et c'est tant mieux.