Bono : "Le score de Royal créera la surprise"
Député-maire socialiste de La Rochelle, Maxime Bono accueille dans sa ville l'université d'été du PS. Avant de prononcer vendredi le discours d'ouverture, l'édile raconte les petits détails de ces journées si particulières et affiche, à nouveau, son soutien à Ségolène Royal.
Maxime Bono affiche un soutien sans faille à Ségolène Royal. (Maxppp)
Depuis quand et pourquoi le PS tient-il son université d'été à La Rochelle?
La première a eu lieu en 1993, précédée par la journée des élus. A l'époque, il y avait quelques équipements qui convenaient parfaitement et comme La Rochelle est une ville agréable, il a été décidé d'y faire l'université d'été. Les équipements ont évolué et à chaque fois, nous avons pu proposer de nouveaux espaces. Au bout de deux ans, nous avions l'impression que les gens ne voulaient plus quitter La Rochelle.
La première a eu lieu en 1993, précédée par la journée des élus. A l'époque, il y avait quelques équipements qui convenaient parfaitement et comme La Rochelle est une ville agréable, il a été décidé d'y faire l'université d'été. Les équipements ont évolué et à chaque fois, nous avons pu proposer de nouveaux espaces. Au bout de deux ans, nous avions l'impression que les gens ne voulaient plus quitter La Rochelle.
A titre personnel, qu'est-ce que cela représente pour vous?
En fin de saison, c'est un apport touristique. Sur le plan politique et médiatique, c'est déterminant en termes de notoriété. Et pour le socialiste que je suis, c'est une grande satisfaction.
En fin de saison, c'est un apport touristique. Sur le plan politique et médiatique, c'est déterminant en termes de notoriété. Et pour le socialiste que je suis, c'est une grande satisfaction.
Avez-vous eu des demandes particulières pour cette année spéciale?
Oui. Pour que chacun réunisse ses partisans, il a fallu trouver des lieux agréables, pas trop éloignés de l'Université. Qu'ils n'aient pas l'impression qu'on en ait envoyé un au bout du monde et l'autre dans un superbe écrin. Le lieu le plus prisé est la salle de l'Oratoire -même si ce n'est pas forcément le plus près. Le premier à l'avoir demandé est François Hollande, donc c'est lui qui l'a. Les autres ont des lieux très agréables: Martine Aubry réunit ses amis dans les jardins du Muséum, et Ségolène Royal à proximité du port dans un jardin municipal.
Oui. Pour que chacun réunisse ses partisans, il a fallu trouver des lieux agréables, pas trop éloignés de l'Université. Qu'ils n'aient pas l'impression qu'on en ait envoyé un au bout du monde et l'autre dans un superbe écrin. Le lieu le plus prisé est la salle de l'Oratoire -même si ce n'est pas forcément le plus près. Le premier à l'avoir demandé est François Hollande, donc c'est lui qui l'a. Les autres ont des lieux très agréables: Martine Aubry réunit ses amis dans les jardins du Muséum, et Ségolène Royal à proximité du port dans un jardin municipal.
«Eviter l'unanimisme de façade et les polémiques très vives»
Cet été est un peu particulier puisque l'université arrive quelques semaines seulement avant le premier tour de la primaire. Y-a-t-il un risque de cacophonie?
Vous savez, tous les ans on dit un peu cela. Au bout de vingt ans, j'ai le calme des vieilles troupes. Une université n'est pas un congrès. Cette année, il y aura un peu plus de 5.000 militants attendus. Leur présence calme beaucoup les ardeurs belliqueuses que certains pourraient avoir. Chacun comprend bien qu'il est dans son intérêt de ne pas apparaître comme un diviseur. Cette année, il y aura un esprit de compétition mais de bon aloi. Les tables rondes, où chaque candidat [sauf Baylet, ndlr] pourra exposer son thème de prédilection devrait permettre d'éviter les polémiques ou les confrontations trop importantes. Il y a deux obstacles à éviter : l'unanimisme de façade et les polémiques très vives.
Vous savez, tous les ans on dit un peu cela. Au bout de vingt ans, j'ai le calme des vieilles troupes. Une université n'est pas un congrès. Cette année, il y aura un peu plus de 5.000 militants attendus. Leur présence calme beaucoup les ardeurs belliqueuses que certains pourraient avoir. Chacun comprend bien qu'il est dans son intérêt de ne pas apparaître comme un diviseur. Cette année, il y aura un esprit de compétition mais de bon aloi. Les tables rondes, où chaque candidat [sauf Baylet, ndlr] pourra exposer son thème de prédilection devrait permettre d'éviter les polémiques ou les confrontations trop importantes. Il y a deux obstacles à éviter : l'unanimisme de façade et les polémiques très vives.
Vous soutenez Ségolène Royal. Pourquoi?
Je la connais bien, je connais sa volonté et j'ai vu ce qu'elle a fait pour la région. [La Rochelle se situe en Poitou-Charentes, région présidée par Ségolène Royal, Ndlr]. Souvent, ses idées ont été reprises par certains qui au début n'y croyaient pas. On a besoin de quelqu'un qui sorte des schémas traditionnels, qui fasse bouger les lignes même si c'est parfois un peu dérangeant.
Je la connais bien, je connais sa volonté et j'ai vu ce qu'elle a fait pour la région. [La Rochelle se situe en Poitou-Charentes, région présidée par Ségolène Royal, Ndlr]. Souvent, ses idées ont été reprises par certains qui au début n'y croyaient pas. On a besoin de quelqu'un qui sorte des schémas traditionnels, qui fasse bouger les lignes même si c'est parfois un peu dérangeant.
Les sondages la donnent largement distancée par Martine Aubry et François Hollande. Pensez-vous qu'elle puisse gagner ou la voyez-vous dans une position de faiseur de roi ou de reine?
Quand on part pour une élection aussi importante que celle-là, évidemment on part pour gagner. Mais en même temps, on part aussi pour apporter un plus en participant à la réflexion collective. C'est dans cet état d'esprit qu'elle est. Le score de Ségolène sera sans doute une des surprises du premier tour de la primaire.
Quand on part pour une élection aussi importante que celle-là, évidemment on part pour gagner. Mais en même temps, on part aussi pour apporter un plus en participant à la réflexion collective. C'est dans cet état d'esprit qu'elle est. Le score de Ségolène sera sans doute une des surprises du premier tour de la primaire.
Vous la voyez gagnante?
Nous allons avoir beaucoup de votants, c'est très différent d'un corps électoral réduit simplement au Parti socialiste. Il est très difficile de faire un pronostic. Je constate que sa popularité est intacte dans les quartiers populaires. Et plus il y aura de votants, plus cela peut-être en sa faveur car elle a cette relation particulière avec les gens.
Nous allons avoir beaucoup de votants, c'est très différent d'un corps électoral réduit simplement au Parti socialiste. Il est très difficile de faire un pronostic. Je constate que sa popularité est intacte dans les quartiers populaires. Et plus il y aura de votants, plus cela peut-être en sa faveur car elle a cette relation particulière avec les gens.