Les 20 et 27 mars vont se dérouler les élections cantonales dont on sait qu'elles sont les élections ultralocales et de ce fait les plus désaffectées par nos concitoyens. Relevons que c'est fort regrettable car il y a à l'occasion de ce scrutin de vrais enjeux territoriaux concernant des questions aux plus proches des habitants.
Si la démocratie recquiert bien différents niveaux de représentation régionale et nationale, elle naît et s'épanouit d'abord dans l'implication rapprochée tant au niveau municipal que départemental, géographiquement et administrativement tous deux impliqués de façon croisée dans le canton.
Le taux d'abstention prévu nous dit-on sera extrêmement fort, et c'est aussi bien regrettable de s'y résigner que scandaleux de s'en féliciter selon des vues purement électorales que certains pourraient être tentés d'orchestrer.
Il faut que la démocratie locale vive et que chaque Vincennois vienne peser sur le résultat de ce scrutin, qu'il participe activement et en conscience au choix qui sera fait pour ce canton-Est de Vincennes. Quel que puisse être ce résultat, il doit exprimer la volonté générale des électeurs, et avec un taux de participation de 25, 30 ou 35 % il ne saurait sereinement le faire.
Nous savons qu'en France, hormis les grands scrutins, notamment nationaux que sont les présidentielles et les législatives, d'autant qu'à présent ils sont étroitement et systématiquement couplés, l'abstention reste très forte. C'est un triste indicateur de la complète méforme de la démocratie directe dans notre pays des libertés et de l'égalité des citoyens. Pour qu'ils reconquièrent pleinement leur place au sein d'une démocratie, élargie à tous les niveaux (représentative, participative, sociale…), notamment celle dont ils sont les plus proches et qui directement impacte leur vie quotidienne, ils doivent se remobiliser.
La fondation Terra Nova organise sur ce thème une conférence qui tombe à pic et redonnera peut-être à tous ceux pour qui le droit de vote doit demeurer une garantie primordiale et précieuse de la liberté, un peu de confiance retrouvée en la politique.
Invitation - mardi 15 mars, 19h - Avec Céline Braconnier, Maître de conférences en sciences politiques à l'Université de Cergy-Pontoise
Mairie du IIIème arrondissement de Paris
2 rue Eugène Spuller, 75003 Paris
"Aujourd'hui, toute une partie de la population française ne vote plus, et ne participe plus au processus démocratique de notre pays.
53% d'abstention pour les élections régionales de 2010, 40% aux législatives de 2007, même si la précédente élection présidentielle a enregistré un taux de participation record (85%).
Des facteurs structurels de la démobilisation existent : quels sont-ils? Quelle partie de la population ce phénomène concerne-t-il? Comment mettre en place des réformes de "facilitation électorale"?
Avec Céline Braconnier, Maître de conférences en sciences politiques à l'Université de Cergy-
Pontoise et co-auteure de La démocratie de l'abstention, aux éditions Gallimard.
Entrée libre
Accès : Mairie du IIIème arrondissement de Paris
2 rue Eugène Spuller, 75003 Paris
Métro Temple (l. 3) ou République (l. 9, 11, 3)
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Romain Quivooij, chargé de mission nouveaux medias et réseaux citoyens
01 58 36 15 24 romain.quivooij@tnova.fr
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