lundi 12 mars 2012

On les croyait "désabusés" et "démobilisés", ils sont là, plus que jamais, conscients et responsables

POLITIQUES Aujourd'hui à 10h40

Présidentielle : les jeunes dans la «fabrique citoyenne»


(Animafac)
Par CHARLOTTE ROTMAN
A lire demain dans «Libération», en kiosque et sur Libération.fr, six pages d'enquêtes et de reportages sur les jeunes et la politique...
On les dit désabusés, indifférents, apolitiques. Et les voilà volontaires et enthousiastes dans un exercice de démocratie participative. Ils ont planché durant trois week-ends. Ils étaient quarante, âgés de 16 à 30 ans. Tous engagés dans «la fabrique citoyenne.» Une expérience originale organisée par Animafac, un réseau de 12000 associations étudiantes pour «faire entendre la voix des jeunes».
«Supprimer les notes à l'école primaire, plafonner les dividendes versés aux actionnaires, élire les commissaires européens au suffrage direct sur des listes transnationales...», voilà quelques-unes des propositions tirées de leur laboratoire. Shirley et Karim ont participé à ce «panel» et seront le 17 mars à la Grande Halle de la Villette face aux candidats à la présidentielle.

Shirley, 24 ans, en DUT de techniques de commercialisation à Valenciennes

«Je ne m'intéressais pas à la politique, avant. Ce n'est pas quelque chose qui me passionnait. En fait, je ne me sentais pas du tout concernée. J'ai déjà voté, mais je n'allais pas regarder exprès une émission politique. Ma mère essayait souvent d'en parler avec moi, mais je n'accrochais pas. Avec mes amis, on ne parle pas du tout de ça.
«Animafac m'a payé les transports et l'hébergement pour que je puisse participer aux week-ends de la fabrique citoyenne. Le premier jour, on était les qurante ensemble. On a dû expliquer dans quelle société on voulait vivre. Chacun a pris la parole, ça a fait du débat. Moi, j'ai parlé d'écologie. Tout le monde parle de la crise, mais pas beaucoup de la planète. Il y a d'autres façon de faire de l'essence, on ne développe pas assez le recyclable. On ne parle pas assez du nucléaire. Moi, je suis sensible à ça, j'ai été éduquée comme ça.
«Ensuite on a été tirés au sort: j'ai été dans le groupe «Education». On devait dire ce qui allait ce qui n'allait pas et trouver des solutions. De 9 heures à 18 heures, on ne discutait que de ça, on réagissait aux écrits des autres. L'éducation ça nous concerne, moi je suis encore dans le système, mais ce n'est pas facile de faire les bonnes propositions. Nous, on a tout refait dans l'école, c'est peut-être un peu Bisounours. Et puis c'est un travail de groupe. On s'écoutait.
«Après il fallait présenter les propositions et les mettre au vote. Moi j'ai dû présenter une proposition avec laquelle je n'étais pas d'accord, qui disait les élèves devraient choisir eux-même les coefficients des matières. Je pense que ce n'est pas bien, parce que ça ne donnera pas envie de progresser là où on est moins bon. On a mis au vote les propositions. J'en défendais une qui n'est pas passée: celle d'avoir une alimentation plus saine à l'école.
«Maintenant, je me dis que la politique, ce n'est pas si nul. Ça nous concerne, même si on sent qu'on ne peut pas faire grand-chose à part le vote. A Animafac, on voulait tous améliorer la situation, mais on n'était pas d'accord sur la démarche. Maintenant quand je vois un politique à la télé, je ne change pas de chaîne.
«J'ai compris ce que c'était la droite et la gauche, avant ce n'était pas très clair. Moi, je suis pour prendre des idées un peu partout. Par exemple, je ne suis pas pour l'extrême droite mais j'aime bien ce que dit Marine le Pen sur une autre agriculture, par exemple... Mais je ne suis pas d'accord avec elle sur d'autres idées. Je ne sais pas pour qui je vais voter. En 2007, j'avais voté Sarkozy. Je ne suis pas du tout décidée. Déjà, je vais voir comment les candidats vont nous répondre, à la Villette. Est ce qu'ils vont venir pour nous écouter? Ou pour écraser nos propositions?»

Karim, 19 ans, étudiant en première année de droit à Strasbourg

«Je ne sais pas encore pour qui je vais voter. J'aime bien celui, je n'arrive pas bien à retenir son nom, Manchelon... Mélenchon. Il parle bien, après c'est peut-être seulement un baratineur, mais c'est un bon baratineur. C'est lui qui m'a plu. Il veut augmenter le Smic à 1700 euros. C'est bien. Comment il va sortir, l'argent, je ne sais pas. Mais au moins on ne pourra plus parler du pouvoir d'achat faible. Ma mère était femme au foyer, mon père retraité du bâtiment, j'ai deux sœurs. En 2007, je n'ai rien suivi. J'ai juste su que Sarkozy était élu. Son élection n'a rien changé dans ma vie.
«Animafac? Je m'y suis retrouvé par hasard. Je suis de Schiltigheim. Un ami qui travaille à la mairie m'a proposé de participer à un projet citoyen et d'aller à Paris. Je n'étais jamais allé à Paris, et cela m'intéressait. Le projet m'a plu. J'ai dit d'accord, j'ai eu un entretien, et j'ai été retenu. J'ai fait un bac ES, je suis inscrit en droit, il faut que je suive les nouvelles lois pour mes études. Mais, c'est vrai, j'avais un peu baissé les bras.
«On nous a demandé dans quelle société on voudrait vivre. On a tous dit pareil: une socité plus sécurisée, moins pauvre en pouvoir d'achat, avec plus de tolérance et moins de racisme. Moi, je n'ai pas été touché par le racisme. Mais je suis touché par les prix. Je suis à l'âge où je me débrouille un peu tout seul, je suis boursier.
«Avec Animafac, j'étais dans le groupe «Economie». J'ai appris et compris plein de choses. Par exemple, je me demandais: «Mais d'où vient cette dette?» Je me demandais pourquoi elle était si lourde.
«Les candidats? Je les regarde quand ils passent sur TF1. J'ai surtout vu à la télé Mélenchon et Le Pen.  Elle dit n'importe quoi, elle a raté son speech, et quand elle parle du halal, et tout ça, je ne vois pas où elle veut en venir. Ce soir, je regarderai Sarkozy à TF1. C'est vrai que ce n'est pas toujours évident de s'y retrouver entre les propositions, souvent elles se ressemblent, je trouve. Je connais beaucoup de jeunes autour de moi qui s'abstiennent. Ensemble, on ne parle pas politique et si je les écoute trop, j'ai peur de m'embrouiller.»

vendredi 9 mars 2012

Une nouvelle candidature pour la 6ème circonscription

 David Dornbusch, avec François Hollande, pour améliorer votre vie


Madame, Monsieur,

Je suis candidat pour être votre prochain député de Fontenay, Saint Mandé et Vincennes avec François Hollande notre prochain président.

jeudi 8 mars 2012

Bayrou à Vincennes

  • Le clin d'œil de Bayrou au Nouveau Centre

    Mots clés : 
    Par Rodolphe GeislerMis à jour  | publié  Réactions (83)
    François Bayrou lundi à Vincennes, avec le maire (NC) Laurent Lafon.
    François Bayrou lundi à Vincennes, avec le maire (NC) Laurent Lafon. Crédits photo : JACQUES DEMARTHON/AFP

    En compagnie du maire Nouveau centre de Vincennes, le président du MoDem appelle «la famille centriste à se reformer».

    Arrivé lundi matin à Vincennes en compagnie de l'ancien sénateur centriste du Val-de-Marne Jean-Jacques Jégou, François Bayrou est accueilli par le premier magistrat de la ville Laurent Lafon. La poignée de main sur les marches de la mairie a force de symbole. Le maire est un élu du Nouveau Centre, dont il préside d'ailleurs le groupe au conseil régional d'Ile-de-France.

    «Nos valeurs sont celles de Bayrou»

    L'accueil se veut être plus que simplement républicain, et fait figure de soutien. Pour le maire NC Laurent Lafon, dont le parti réuni en congrès il y a dix jours a pourtant décidé de soutenir Nicolas Sarkozy après le retrait de la candidature d'Hervé Morin, «le temps du rassemblement des centristes est venu et la présidentielle en est la première étape». «La campagne actuelle de Sarkozy, très tournée vers la droite, met mal à l'aise les centristes, car nos valeurs sont celles de Bayrou», explique-t-il devant quelques journalistes.
    François Bayrou, lui, est tout sourire. D'abord, dimanche, un sondage LH2 indiquait un nouveau frémissement en sa faveur. Et le plaçait ainsi à 15% d'intentions de vote, à égalité avec Marine Le Pen. Ensuite, à travers le soutien officiel de Laurent Lafon, le candidat centriste à la présidentielle se déclare «heureux que la grande famille centriste se reforme et que l'esprit de réconciliation l'emporte». Il veut encore y voir la preuve que «le parti unique, créé pour gagner toutes les élections ne marche pas».
    Prenant la pose devant les photographes dans le bureau du maire NC de Vincennes, le chef du MoDem va jusqu'à parler d'un «moment important», car «la vie politique française ne pouvait pas rester limitée à deux excès». Selon Bayrou, il y aurait aujourd'hui «un sentiment de lassitude et d'exaspération des Français contre le Hollande-Sarkozy, Sarkozy-Hollande dans tous les sens, jour et nuit, matin et soir». La semaine dernière, il avait ainsi dénoncé  «le combat de coqs» que se livreraient PS et UMP. L'entourage de Bayrou fait encore valoir qu'une vingtaine de sénateurs centristes s'apprêteraient à leur tour à le rejoindre officiellement d'ici à quelques jours.
    Faut-il y voir la recomposition d'un mouvement de centre droit comme l'était l'UDF? Bayrou jure que non. Transfuge des Verts, le secrétaire général adjoint du MoDem Christophe Madrolle affirme ne pas s'inquiéter de la venue d'élus NC. «Les électeurs qui se sentent plutôt de droite devraient bien y réfléchir, car, en fin de course, le seul qui peut rassembler les Français en construisant une nouvelle majorité et battre ainsi François Hollande, il s'appelle François Bayrou», estime-t-il. Sauf que le chef centriste ne parvient pas encore à convertir en intentions de vote sa popularité, pourtant forte, dans les enquêtes qualitatives.
    LIRE AUSSI:
    » Les gages de Sarkozy aux centristes de l'UMP 

jeudi 1 mars 2012

Mort de Lucio Dalla: une des plus grandes voix de l'Italie s'est éteinte

Le chanteur et poète Lucio Dalla est soudainement décédé suite à une crise cardiaque ce jeudi 1er mars à Montreux en Suisse où il se trouvait pour une série de concerts.
Le monde de la musique est en deuil - non seulement en Italie mais aussi en France et aux USA  - où les communautés italiennes très importantes étaient profondément attachées à ce représentant de la canzone et du canto italien. Il avait immortalisé son idole et modèle Caruso dans un morceau et un album devenus célèbrissimes :
http://www.deezer.com/fr/music/lucio-dalla/dallamericaruso-1210490

La nouvelle fait la une de la plupart des journaux italiens:
GABRIELE FERRARIS, MARINELLA VENEGONI
Il cantante stroncato da un arresto cardiaco a Montreaux, durante il tour
in Svizzera. Avrebbe compiuto 69 anni domenica prossima. Solo ieri sera
l'ultimo concerto, stamattina il malore fatale. Familiari  e amici sotto choc.