vendredi 18 février 2011

L'écologie fait parler d'elle en Bretagne et est censurée… par une partie de l'UMP et par le PS!

La polémique enfle autour de la campagne de France Nature Environnement.

La région Bretagne (PS) dénonce une atteinte à son image, lors même que la ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet prend la défense de ces "visuels un peu chocs".
Que l'UMP par la voix de Bruno Lemaire, ministre de l'agriculture mène une entreprise de déstabilisation conjointe à des pressions exercées auprès des afficheurs de la RATP à la veille de l'ouverture du salon de l'agriculture et attaque France Nature Environnement n'est pas pour surprendre. Mais que la région présidée par les socialistes, à l'heure où une union sacrée entre EELV (Europe Ecologie Les Verts) et le PS (Parti Socialiste) serait de rigueur est incompréhensible.
Une fois de plus au niveau régional le PS (voir l'affaire des transports en région île de France et le ralliement de Jean Paul Huchon à un projet non partagé par EELV), pour des raisons d'implantation territoriale et locale, se comporte comme si l'écologie n'était pas son allié principal et comme si en tant que parti majoritaire, le PS n'avait pas à prendre en considération ses actions et revendications. Le PS semble faire comme si la seule raison de fond légitimant les accords avec EELV était la constitution de majorités momentanément indispensables à son maintien et à sa sauvegarde. Bref, de purs accords circonstanciels et formels opportunément électoraux.

Cela est bien dommageable pour la suite du devenir politique local, régional mais aussi national. Que peut-on sérieusement attendre aux toutes proches cantonales et aux futures sénatoriales, (sans parler des prochaines présidentielles!) d'un parti qui mime opportunément l'alliance pour mieux lâcher et censurer ses alliés dès lors qu'il parvient à reprendre une place suffisamment hégémonique dont il semble avoir une incorrigible nostalgie.
Il y a fort à parier que les électeurs ne seront pas dupes longtemps de ces arrangements d'un jour suivis systématiquement de volte faces intempestifs et hégémoniques, mauvaise habitudes contractées par le PS durant de trop nombreuses années passées à la tête de l'État sans liens solides et durables passés avec l'écologie. On se rappellera du reste les difficultés rencontrées par Dominique Voynet, alors ministre en exercice dans ses relations avec les principaux membres du gouvernement Jospin, notamment Dominique Strauss Kahn et ses positions très défensives comme ministre de l'économie sur l'industrie.

N'est-il pas assez ironique de voir aujourd'hui une ministre de l'UMP prendre le parti du regroupement des associations écologiques? Certes il peut y avoir une volonté politique de parler d'une voix complémentaire du sein même de la majorité pour ne pas rompre les digues environnementales et écologiques. Mais tout de même c'est un fait qui n'est pas rien et qui tranche considérablement sur la réaction disproportionnée et menaçante de la direction régionale socialiste de Bretagne. C'est à se demander si l'écologie n'est parfois pas davantage menacée sur son flanc politique de gauche et particulièrement sur son flanc traditionnel socialiste que sur son aile centre et de droite!
Un comble tout de même qui doit sonner à réfléchir aux électeurs.
Lire les articles:
"Marées vertes et fleur de lisier" sur le site de France Nature Environnement:
http://www.fne.asso.fr/fr/nos-dossiers/Agriculture/campagne-2011/algues-vertes-.html



jeudi 10 février 2011

Ça Vous Regarde : L’écologie est-elle encore à la mode ?

La chaîne LCP / Assemblée Nationale consacre une émission çA VOUS REGARDE À "L’écologie est-elle encore à la mode ?"

avec : Brice Lalonde, Yannick Jadot, Serge Orru, Olivier Godard

Publiée le 10/02/2011
[Durée] 55mn

Le 12 février prochain, un rapport sera remis à Nathalie Kosciusko-Morizet « pour une remise à plat du dispositif de l’énergie solaire en France. » Alors que la raison d’être et l’efficacité du photovoltaïque suscitent le débat, et après les controverses autour des éoliennes, une nouvelle source d’énergie fait parler d’elle : le gaz de schiste. La raréfaction des réserves en hydrocarbures en fait une véritable manne pour les ingénieurs industriels. Lourde de conséquences pour l’environnement, cette technologie a déjà propulsé les États-Unis en première place de la production mondiale de gaz naturel. Jean-Louis Borloo a signé en mars 2010 trois arrêtés autorisant leur recherche sur de vastes territoires qui s’étendent du Larzac à la Drôme.

La résistance s’organise, avec au premier rang de la contestation l’eurodéputé José Bové. Cette initiative gouvernementale met à mal le pari des énergies renouvelables, objectif majeur du Grenelle de l’environnement. Peut-on considérer qu’il s’agit bel et bien d’un symptôme d’une remise en cause plus générale des principes des Grenelle I et II ? La majorité a-t-elle enterré son « écologie populaire ? ». Est-ce par constat d’inadéquation entre notre modèle économique et difficultés liées à la crise d’une part, et la mise en œuvre d’un développement durable d’autre part ? Au-delà de l’hexagone, où en sont l’Europe et les grandes puissances du monde dans leur actions pour la préservation de notre planète ?

Invités :
+Brice Lalonde, coordinateur exécutif de Rio + 20
+Yannick Jadot, député européen Europe Écologie
+Serge Orru, directeur général de WWF-France
+Olivier Godard, directeur de recherche au CNRS

Diffusion : du lundi au jeudi à 20h50

mercredi 9 février 2011

Transports dans le Val de Marne: EELV et PS unité de façade?

S'il est un sujet clé de la politique territoriale, particulièrement en île de France avec plus de 11 millions d'habitants, c'est bien celui des transports.
Grand volet des orientations choisies par les différentes composantes politiques en présence, on pouvait penser que cet axe scellerait durablement des alliances réfléchies techniquement et politiquement, pensées sur la base de réels accords de principes sociétaux, et assumés pour d'autres raisons qu'opportunistes et électoralistes.
Or à ce jour, lors même que des élections cantonales s'approchent à grands pas y compris dans notre département et dans un canton de notre ville (Vincennes Est) et un de notre voisine (Fontenay Est), de bien curieuses alliances se jouent dans le dos des citoyens et risquent de leur laisser présager de sérieuses déconvenues.
Au niveau régional, Jean-Paul Huchon président de région mais en difficulté dans le cadre de sa réélection vient d'entériner avec la droite un accord qui laisse de côté le parti avec lequel il est principalement censé diriger cette même région et qui lui donnait sa majorité (60 élus PS et 50 EELV). Au niveau local, dans le même temps, la section socialiste de Fontenay, emmenée par son secrétaire de section qui fut aussi candidat PS sur la 6ème circonscription aux dernières législatives de 2007 décide de mener cavalier seul durant les prochaines cantonales et de ne pas suivre les accords nationaux et généraux d'alliance passés entre EELV et PS!
Alors quid de l'unité de façade affichée par le PS et Europe Écologie-Les Verts quand, aux deux extrémités de la chaîne politique territoriale et locale, on observe de tels coups bas qui entraveront durablement toute unité réelle.
Le plus à craindre est que chacun ne mène en réalité qu'une entreprise de com. et de séduction de l'électorat pour arracher des places sans aucune véritable vision et projet suivis qui feraient suite à une victoire commune; autrement dit que ces pseudo alliances soient un pur jeu de dupes où chacun cherche à bénéficier de l'apport du voisin pour aussitôt derrière, à l'image de ce que vient de faire le président de région, s'en aller négocier dans le dos de son allié d'hier avec son adversaire d'aujourd'hui. Or si les acteurs de ces manipulations électorales peuvent certes avoir beaucoup à gagner (le maintien de présidence; la place d'opposant principal en vue d'une désignation aux prochaines législatives), le citoyen électeur lui n'a guère qu'à perdre son temps et ses illusions et une fois de plus qu'à se faire rouler dans la farine électorale, en attendant de pouvoir compter durablement sur des transports, une voirie et des collèges efficacement améliorés.