lundi 8 juin 2009

Retour sur le Européennes à Vincennes

Au vu des résultats locaux aux élections européennes, demandons nous ce qui s'est passé à Vincennes où ont eu lieu des bouleversements importants et qui pourraient bien présager de changements considérables dans les rapports de force des différents acteurs politiques présents sur la ville.
Si l'on retient notamment les résultats des partis politiques qui concouraient dans ces élections (dont les 4 principaux qui pouvaient d'office viser des résultats à deux chiffres,) on peut observer d'ores et déjà que par leurs scores respectifs, ces partis collent deux à deux :
1°La majorité présidentielle et Europe écologie;
2°le PS et le Modem;
3°le NPA et le Front de gauche et dans une moindre mesure le front National et Libertas.
Ajoutons qu'il faudrait, pour affiner les analyses, intégrer les composantes satellitaires de ces différentes formations, dont certaines ne sont pas négligeables (notamment la liste Alliance écologie indépendante de Governatori qui recueille 2,45%).
  1. La Majorité présidentielle et Europe Écologie peuvent être appariés comme les deux grands partis gagnants, cumulant respectivement près de 32% et près de 26% à Vincennes. La première des ces formations est pour l'essentiel composée de l'UMP et du Nouveau Centre. Traditionnel bastion d'une droite modérée et centriste, Vincennes s'est à présent stucturée par un rassemblement à droite autour de l'UMP, rassemblement initié dès le choix de Laurent Lafon entre les deux tours de la présidentielle de rejoindre le projet présidentiel de Nicolas Sarkozy et le Nouveau Centre. Dans cette optique, la dynamique de droite sur Vincennes est bien double: d'une part la part plutôt traditionnelle centriste, de l'autre celle plus récente UMP. L'effet est évidemment assez efficace, d'autant que dans la circonscription, Vincennes peut prendre alliance avec Saint-Mandé bastion également de droite, mais détenu pa l'UMP et son député maire Jacques Baudouin. Malgré tout, et compte tenu de l'effet d'entrainement que ce regroupement a pu produire, les 32,62% obtenus sont un beau score, mais pas un chiffre particulièrement élevé. Il faudrait d'une part le rapporter au taux d'abstention relativement faible sur Vincennes comparé à celui national (50.78% de participation, soit un taux d'abstention de 49.22%, beaucoup moins fort qu'au national de presque 10 points). Rien ne permet d'exclure que les troupes de droite unies des deux partis de la majorité présidentielle ont à peu près fait le plein, et que leurs consignes de bien aller voter ont été plutôt scrupuleusement respectées, tandis que la dispersion de la gauche a entrainé en amont un effet d'abstention supplémentaire. En bref, l'abstention aurait eu lieu à gauche beaucoup plus fortement qu'à droite, et par conséquent le potentiel de réserve à gauche serait plus fort qu'à droite. D'autre part il faudrait rapporter en corrélation avec le taux d'abstention les résultats dans les autres villes de droite structurées sur la même alliance et les mêmes types de rapports de force politique. En comparaison nous verrions certainement un écart non négligeable entre Vincennes et quelques bastions de droite comme le Perreux (UMP-NC à 36.18% ), Saint-Maur (à 37.54%), Nogent sur Marne (38.26%)...
  2. Le PS et le Modem qui pour des raisons différentes voire opposées étaient tous deux des forces d'opposition non négligeables à Vincennes se sont l'un et l'autre totalement effondrés. Pas exactement dans les memes proportions, et pas pour les memes raisons. Le Modem d'une certaine manière du reste ne s'est pas effondé dans la mesure où il n'a jamais eu à strictement parler d'existence et d'ancrage à part entière dans la ville : lui même était et reste divisé à l'image de ce qui s'est produit durant les dernières municipales et cantonales, avec une alliance en municipales autour du projet de Laurent Lafon, regroupant Nouveau Centre, Modem et UMP, mais une cantonale disputée avec un candidat à part. Il y a bien eu la parenthèse des présidentielles avec le bon score de Fançois Bayrou. Mais rappelons d'une part que ce score honorable le plaçait tout de même en troisième position derrière Nicolas SArkozy et Ségolène Royal. Et rappelons nous aussi que la scission de l'ex UDF n'était pas consommée et que le Modem proprement dit n'existait pas encore. Il n'y a donc jamais eu au sens strict de force vive et opérationnelle du Modem en place politiquement sur Vincennes, du moins pour pouvoir évaluer la dynamique dans laquelle il s'inscrit acteullement. Et si l'on veut s'appuyer sur la cantonale partiele ouest qui a eu lieu en même temps que les municipales en mars 2008, cela reste un point de départ bien faible. Les presque 10% qu'il obtient à ces eurropéennes ne sont donc pas si mauvais et d'aucune manière une quantité négligeable, comparés notamment aux . Il en va tout autrement du PS (à suivre...)

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