mercredi 16 mai 2012

Perdre ou s'unir? Le dilemme des électeurs de Vincennes et de l'ensemble de la 6ème circonscription !

Hier je tentais de faire le point sur la chronologie des législatives 2012 pour le PS et EELV en fonction des précédents électoraux dans la circonscription et du positionnement des principales tendances.
Mais au vu des raisons avancés par les uns et les autres, la configuration est toujours aussi compliquée pour ne pas dire "tordue"…
Les arguments des deux principales parties en lice se précisent et selon la manière dont on appréhende les choses, les lignes de clivage se figent ou se durcissent. David Dornbusch maintient sa candidature sous le signe du vote utile, faisant valoir qu'il n'est pas dissident puisque sa candidature se déroule dans le respect des valeurs du PS auquel il appartient (ou appartenait en tous cas) de fait depuis une vingtaine d'années.
D'un autre côté la candidature officielle de Laurence Abeille pour EELV soutenue par Claire Lemeunier pour le PS soutient que dans le cadre des valeurs et des accords PS-EELV, celle de David Dornbusch n'est pas ou plus légitime.

Situation invraisemblable pour les électeurs de Vincennes et de l'ensemble de la 6ème circonscription !


Car au moment même où les uns comme les autres ont voté majoritairement pour François Hollande et souhaitent sans doute donner au nouveau président une large majorité, les rapports de force et les tensions internes aux appareils les placent devant un dilemme d'une certaine manière insoluble.

On leur demande de choisir :

  • d'un côté entre une candidature énergique et volontariste, dotée d'indéniables atouts, bénéficiant de façon optimale de la situation favorable de l'après-présidentielle et forte d'une précédente bataille déjà menée sur le territoire;
  • d'un autre côté une candidature indéniablement rassembleuse et doublement légitime par l'union d'EELV et du PS qu'elle affiche.

Si hier je posais l'équation le vote utile = le vote Dornbusch, je tiens à préciser que je ne le faisais aucunement dans une optique de division, tendant à opposer une candidature contre une autre (raison pour laquelle je croyais rêver ou plutôt cauchemarder en voyant fleurir une troisième candidature possible avec l'arrivée d'Ivan Ginioux) et à favoriser un vote dévié vers d'autres candidatures par exemple de droite.
Mais je le posais cette équation dans l'idée que David Dornbusch me semblait être le candidat le plus expérimenté, occupant la meilleure position pour pouvoir battre le député sortant de la droite populaire, Patrick Beaudouin.

En effet, compte tenu de l'expérience acquise par David Dornbusch et de sa bonne connaissance des trois communes de notre circonscription, je raisonnais de façon purement pragmatique, pensant prioritairement aux possibilités de victoire, mais sans mettre au premier plan les problématiques (auxquelles je suis parr ailleurs très attaché) de démocratie interne et locale, qui ont écarté cette candidature.
Si par son parcours législatif en 2007, la logique me paraissait être que David soit candidat, la politique locale en décidait autrement, et il faut reconnaître qu'il est difficile de considérer comme illégitime une décision prise collectivement.
Le dilemme provient finalement de la situation dans laquelle se retrouve David Dornbusch qui n'a plus la majorité au sein des trois sections PS de Vincennes, Saint-Mandé et Fontenay et que dans ces conditions, son maintien le condamne à la dissidence.

Je répète dans ce post mon incompréhension de la situation des uns et des autres, et continue à penser que la solution résiderait dans une renégociation entre les deux "sous-partis" en lice pour trouver un terrain d'entente.
Si la problématique est uniquement une question de démocratie interne aux sections et groupes, la question de la reprise de vote doit être posée: l'exigence est de composer une seule candidature qui puisse GAGNER ! Si la problématique est doublée du fait des attentes de places et de personnes, cela doit être traité et réglé concrètement et en toute transparence après une consultation collective.

Je réitère donc ma demande de mise à plat et de renégociation de la candidature dans la 6ème circonscription du Val de Marne, ce qui pourrait passer par une réintégration immédiate de David Dornbusch (s'il a bien été exclu du PS ce qui n'est pas clairement établi, du moins à ma connaissance) et par une réunion extraordinaire des trois sections PS et de la fédération, et des groupes EELV de Fontenay et Vincennes-Saint Mandé, donc d'un repositionnement pragmatique de la finalité qu'on veut se donner.

Je ne cache pas que pour connaître David, sa capacité de travail et ses compétences, sa volonté et sa détermination, je pensais qu'il devait être le candidat investi pour cette élection. Mais je reconnais que pour discuter régulièrement avec des amis et citoyens principalement Vincennois mais aussi Saint-Mandéens et Fontenaysiens, j'entends que la plupart ne comprennent pas la situation et se sentent égarés.
Dans ces conditions, je suis obligé de mettre un bémol à mon engagement auprès de David, je le lui dirai et tenterait de le convaincre de considérer que lui aussi, s'il veut l'emporter, doit prendre en compte les façons de voir des accords qui ont été passés entre les partis en lice et des lignes de tensions qui existent.

Mon dilemme à moi en somme est simple: je pense que c'est David Dornbusch qui peut gagner cette élection, mais seulement s'il est investi par l'ensemble des Verts et du PS. Sinon je pense qu'il perdra. Mais d'un autre côté je reconnais la légitimité des accords EELV/PS et considère que c'est sur leur base que le candidat doit être investi, mais que cette alliance telle qu'elle a été constituée avec à sa tête Laurence Abeille suppléée par Claire Lemeunier ne peut pas gagner seule et tant que David Dornbusch se maintiendra.

Une problématique gagnant/gagnant me parait pouvoir se décliner en trois temps :

  • soit David Dornbusch est réintégré et les deux partis et les trois sections coalisés se réunissent et se rassemblent derrière lui pour le faire gagner;
  • soit il faut donner à David Dornbusch les moyens de se retirer comme cela s'est fait pour d'autres candidat(e)s, par une issue post électorale (par exemple Cécile Duflot à Paris dans la 6ème - prémonitoire? -) ou par une issue parallèle (un autre challenge électoral dans une autre place?) ;
  • soit - ce qui me semblerait la situation optimale, il faut que David Dornbusch dispose de moyens et de garanties pour se rallier rapidement et de manière efficace derrière les deux candidates actuelles.

D'autres situations sont peut-être possibles mais pour l'heure si aucune de ces trois n'est trouvée, je crains fort que de nombreux électeurs égarés ne s'abstiennent, et même que plus nombreux encore ils se sentent énervés et se reportent - sans réelle conviction politique arrêtée - vers d'autres listes que celle de la gauche modérée, qui pour une fois était pourtant la mieux placée pour ravir la circonscription à la droite.

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